Ecrire se présente comme un Espoir, la couleur d’un Espoir — se rappeler le très beau mot de Balzac : “L’espoir est une mémoire qui désire.” Toute belle oeuvre, ou même toute oeuvre impressive, fonctionne comme une oeuvre désirée, mais incomplète et comme perdue, parce que je ne l’ai pas faite moi-même et qu’il faut la retrouver en la refaisant ; écrire c’est vouloir réécrire : je veux m’ajouter activement à ce qui est beau et cependant me manque, me faut.
(La Préparation du roman I et II, Seuil IMEC)